L’enquête publique environnementale sur l’autoroute Castres-Toulouse s’est achevée avec plus de 6 000 contributions. C’était la dernière étape avant le lancement des travaux. La dernière étape avant le lancement des travaux de réalisation de l’autoroute entre Castres et Toulouse est terminée. L’enquête publique portant sur les demandes d’autorisation environnementale dans le cadre de la construction de l’A69, ouverte le 28 novembre dernier, s’est achevée mercredi à 17 heures avec 6 200 contributions au compteur. « C’est une participation importante, confirme Christian Lasserre, le président de la commission d’enquête qui va devoir dans un premier temps dresser un procès- verbal de synthèse de ces observations du public dans les 8 jours et le soumettre aux concessionnaires : Atosca qui va réaliser l’A69 et ASF pour l’élargissement de l’A680 entre Verfeil et l’A68. Ils auront 15 jours pour y répondre ». Ensuite les sept commissaires- enquêteurs ont un mois pour remettre leur rapport. « On va émettre des conclusions avec notre vision personnelle », explique Christian Lasserre qui devra émettre un avis favorable, favorable avec des réserves ou défavorable d’ici mi-février donc. Ensuite, fin février, début mars, les préfets du Tarn et de la Haute-Garonne devront prendre un arrêté d’autorisation de travaux pour lancer le chantier qui devrait débuter dans la foulée pour une mise en service à l’automne 2025. Même si les préfets ne sont pas obligés de tenir compte de l’avis des commissaires-enquêteurs s’il est défavorable, ils peuvent pour autant donner des prescriptions dans leur arrêté que sera contraint de suivre le concessionnaire. En attendant de connaître l’avis de la commission, son président a pu constater que la grande majorité des contributions ont été émises sur le registre numérique. « Il y en a eu peu en permanence physique, confirme celui qui a remarqué comme beaucoup d’observateurs que plusieurs centaines de contributions opposées au projet émanaient de personnes habitants à l’autre bout de la France et étaient des « copier-coller ». Il n’y a en effet aucun contrôle dans ce type d’enquête et il n’y a pas de nécessité d’habiter sur le tracé ou d’être Français ou même d’être majeur. Mais les contributions ne sont pas prises en compte s’il n’y a pas d’idées. » La plupart de ces contributions générées automatiquement demandaient un moratoire sur le projet. Et peu importe le nombre, les commissaires-enquêteurs les comptabilisent comme un seul argument. Et ils ne tiennent pas non plus forcément compte du rapport de force comptable entre les pour et les contre, alors que
l’association opposée à l’A69 « La voie est libre » affiche sa « satisfaction que l’immense majorité des avis recueillis dénoncent ce projet ». « Ce n’est pas un référendum, ce qui compte c’est la qualité des arguments, explique Christian Lasserre. Les pour avance les avantages supposés des impacts économiques, les contre les inconvénients environnementaux. Et l’argument qui revenait beaucoup était le coût du péage insupportable pour beaucoup. Et ce qui choquait c’est que les déviations de Soual et Puylaurens deviennent payantes ». « L’heure n’est plus à l’expression d’une vision favorable ou défavorable de ce projet qui a été démocratiquement porté, décidé, légiféré », indiquent le député Jean
Terlier et les sénateurs Philippe Bonnecarrère et Philippe Folliot dans leur contribution commune.
Br.M.